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Entre deux pages...
16 octobre 2010

Jeux de maux (suite)

Embrace_by_solipstik


_ Tu es soudain prise d'un désir - d'un besoin - de les synchroniser, de n'entendre plus qu'un seul et unique souffle pour vous deux. Tu ne sais quelle pulsion te prend, mais tu ne peux la réprimer. Tu enroules les bras autour de son cou, tu colles tes lèvres sur les siennes. Il sursaute. Son premier réflexe est de tenter de t'éloigner, mais, très vite, tu sens ses bras enlacer ta taille, il répond à ton baiser. Tu frémis. Il te serre contre lui, fort, si fort que tu as l'impression qu'à tout moment tes vertèbres vont se briser.
Il éloigne lentement son visage du tien, mais tu es toujours dans son étreinte. Tu te sens à la fois fragile et en sécurité. Il glisse ses mains dans ton cou et passe doucement ses lèvres sur tes joues. Il sèche tes larmes. Tu sens ses paumes brûlantes sur ta peau glacée. Il t'embrasse de nouveau. Le cours des choses te dépasse, tu ne te contrôles plus, tu ne parviens plus à penser. L'irrésistible envie de ne former avec lui qu'un seul et même être est la seule chose qui t'anime. Et tu sais qu'il en est de même pour ton jumeau.
Vous vous relevez lentement. Il ne s'éloigne pas de toi, son regard ne te quitte pas un instant. Il te guide jusqu'au lit, tu t'y assieds. Lui, près de toi. Il t'embrasse, tu passes ta main dans ses cheveux, il te parcourt de caresses. Ton visage, ton cou, tes épaules, ton dos, ta taille, tes hanches, tes cuisses. Il te semble découvrir à cet instant que ton corps est celui d'une femme, non plus celui d'une enfant. Il dépose délicatement sa main sur ta nuque, tu le laisse t'étendre sur le lit. Il se penche sur toi, dépose de furtifs baisers dans ton cou. Tu sens la chaleur de son corps tout près du tien, et à cet instant, le contact des vêtements qui te séparent encore de lui te devient insupportable. Il lit dans tes pensées. Ses doigts se faufilent, il défont boutons, noeuds et fermetures. Le tissu glisse sur toi comme de l'eau sur du marbre. Ton frère se libère lui aussi de ses vêtements. Tu voudrais serrer contre lui chaque parcelle de ta peau nue, si fragile et si froide. La sienne est brûlante. Tu l'enlaces. Coeur contre coeur. Tu sens peu à peu vos deux pouls s'accorder, cela te procure une immense joie mêlée de tourment.
Ses mains et ses lèvres sèment sur ton corps des caresses, de douces brûlures. Bientôt dans votre étreinte, tu es si proche contre lui que tu ne saurais plus même distinguer vos deux êtres. Tu le serres contre toi, il te serre contre lui, dans un mouvement de plus en plus fort et fébrile, comme cherchant une fusion entre vous. Il arrive un moment où le contact ne te suffit plus. Tu voudrais qu'il soit en toi, qu'il soit toi. Le seul moyen de fusionner, n'être plus deux, mais un seul et unique corps. Une réelle symbiose.
Vous avez toujours voulu les même choses en même temps.

Tu voudrais que le temps s'arrête. Pour toujours.

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